Equilibre du cheval, c’est quoi ?

Equilibre du cheval

 

Nous pouvons constater qu’avec certains chevaux, malgré le travail, nous les ressentons en déséquilibre, sur l’avant-main, lourds, une attitude ou un contact peu constant,…
Bien souvent ce sont des notions qui sont associées à de la “fainéantise”, “paresse”, “manque d’envie” ou autres mais ce sont, dans la plupart des cas, des problématiques d’équilibre.
Il est donc généralement conseillé de travailler la réactivité du cheval ou d’utiliser des outils matériels afin de réaliser nos objectifs. Pour autant, il existe des solutions pratiques, faciles et performantes pour permettre à un cheval de se porter en avant, en équilibre et en autonomie. Parce que oui, “porter” un cheval lorsque l’on monte n’est pas normal. Si cette sensation est présente, c’est qu’il existe un dysfonctionnement dans le corps de votre cheval, et pour vous aider, rien de tel que de vérifier son équilibre sur des notions universelles.

Je vais donc essayer de vous aider à y voir plus claires dans cette jungle de conseils divers et variés ! Aujourd’hui, je vais vous parler de physique, tout simplement. La physique est votre meilleure amie pour comprendre l’équilibre du cheval et l’autonomie de celui-ci, dans le mouvement.

 

Ce que nous avons appris.

 

Commençons par notre apprentissage.
Selon les enseignements, nous avons pu recevoir des informations plus ou moins universelles au sujet de l’équilibre du cheval.
D’expérience, j’ai souvent entendu parler de l’engagement du postérieur, de l’utilisation de la sangle abdominale et du travail latéral et/ou sur plusieurs pistes pour muscler mon cheval et obtenir “une cession de nuque”.

Ayant, au cours de mon parcours, pu monter différents chevaux de loisir et de sport, j’ai commencé à décortiquer ces notions et cet apprentissage afin de mieux comprendre ce que je mettais en place.
J’ai donc pris le temps de comprendre les notions liées au mouvement car un corps se déplace grâce à des notions physiques. Par ailleurs, son maintien en statique également !

C’est alors que j’ai pu avoir des réponses à mes questions :

  • Pourquoi mon cheval à mal au dos malgré un bon engagement postérieur et des abdominaux musclés ?
  • Pourquoi lorsque je travaille mon cheval vers le bas et que je fais ce stretching mon cheval a mal au dos ?
  • Pourquoi, lorsque j’augmente l’intensité de mon engagement postérieur, j’ai plus de poids dans mes rênes et sur le mors ?
  • Pourquoi mon cheval part toujours de loin à l’abord malgré un travail de mécanisation adapté ?
  • Pourquoi mon cheval s’arrête régulièrement en parcours, est-il vraiment regardant ou est-ce une problématique fonctionnelle ?
  • Etc,…

De grandes questions arrivent à ma porte au fil des expériences que j’ai pu vivre.
J’ai donc pris le parti d’aller voir du côté de la physique et de l’anatomie du cheval afin d’obtenir une compréhension du corps globale. C’est ainsi que je peux vous apporter des éléments de réponses lors de nos séances pour vous aider à y voir plus clair !

Car oui, l’équitation c’est aussi de la physique !

 

C’est quoi l’équilibre du cheval.

 

En tant que cavalier, au sol ou bien à cheval, nous entendons souvent parler de l’équilibre. Mais seulement, savons-nous bien ce que c’est ? Comment fait-il faire pour qu’un cheval se maintienne en équilibre ? Quel levier d’action pouvons-nous mettre en place ?

L’équilibre du cheval n’est pas pas inné pour l’Homme car nous sommes des bipèdes et les chevaux, des quadrupèdes !

Le cheval étant sur quatre pattes et non sur deux, il y a des notions importantes à prendre en compte pour mieux accompagner son cheval dans la gestion de son équilibre.

 

La bipédie et la quadrupédie :

En tant qu’humain, nous nous déplaçons sur nos postérieurs et avons besoin de nos abdominaux pour évoluer en équilibre que ce soit en statique ou en mouvement (ça ressemble beaucoup à ce que nous entendons généralement pour l’équitation non ? 🧐). Pour le cheval, étant donné qu’il se maintient sur 4 membres, l’histoire est différente !

Le cheval, n’ayant pas de clavicule pour maintenir le lien entre l’épaule (donc le membre antérieur) et le thorax, il est donc important de bien comprendre que le tronc évolue “librement”, sans pièce osseuse. Ce sont différents systèmes, tel que le système musculaire qui permet de soutenir et maintenir le thorax mais aussi de mobiliser le membre antérieur.

Si nous résumons grossièrement, il est important que vous n’oubliez pas l’absence de clavicule et donc le renforcement de la zone de l’avant-main avant de demander à votre cheval d’avancer plus que nécessaire avec ses pattes arrière !

 

Le centre de gravité : équilibre du cheval et autonomie.

 

Pour mieux comprendre l’importance de l’engagement de la sangle musculaire du tonneau dans l’équilibre du cheval, il faut mieux comprendre la notion de centre de gravité.

Afin d’aider votre cheval à évoluer en équilibre sur ses 4 membres, il est intéressant de prendre en compte la notion physique du centre de gravité. Voici sa définition : lcentre de gravité est le point d’application de la résultante des forces de gravité ou de pesanteur. Plus simplement, le centre de gravité, aussi appelé centre de masse, d’un objet est le milieu d’un objet en prenant compte la répartition de sa masse.

Le centre de gravité détient donc un rôle déterminant dans le maintien en équilibre du cheval lorsqu’il est en mouvement.

Voici où il se trouve lorsque le cheval est en statique :

equilibre du cheval

equilibre du cheval – centre de gravité

En mouvement, le centre de gravité s’adapte et se déplace en fonction du mouvement du cheval, de la position de son corps et de la répartition de sa masse.

Travailler en équilibre.

 

Nous venons de voir que le centre de gravité est un point essentiel pour travailler son cheval en équilibre. Mais alors, comment faire ?
Voici la solution : renforcer les sangles musculaires squelettiques ! C’est-à-dire, les sangles musculaires autour de la charpente du corps, le squelette.
C’est ainsi que l’on renforce les muscles afin de soutenir et maintenir le thorax du cheval. Oui, les statistiques révèlent que le cheval a environ et en moyenne 60% de son poids sur son avant-main.

Alors, si j’engage mes postérieurs avant d’engager la sangle musculaire du tonneau (avant-main), ne vais-je pas augmenter le poids sur mon avant-main ?

Eh bien… OUI !

Alors pensez à vérifier l’engagement musculaire au niveau de l’avant-main de votre cheval avant de courir derrière le rythme et l’engagement des postérieurs et à la clé… de grosses économies !

 

Retour d’expériences.

 

 

Aujourd’hui je souhaite donc vous faire un retour d’expériences. J’observe régulièrement des chevaux en défaut d’équilibre alors que d’un point de vue “classique” tout est “ok” parce qu’ils engagent leurs postérieurs, non, non et non !
Il y a quelques mois, une jeune fille, très bonne cavalière, galope avec son cheval dans le coin d’une carrière et augmente l’engagement du postérieur interne afin de favoriser la musculature de son cheval. J’observe en me demandant son récent cheval car j’observe un thorax particulièrement bas sur la dernière phase du galop. J’assiste 5 minutes après, à la chute du jeune cheval, jugé “tête en l’air”. Malheureusement trop de problématique d’équilibre et d’allure sont associées à des traits de personnalité. “Trop lent”, “tête en l’air”, “planté à l’obstacle”, “rétif”, “prend des longues”,… ce sont des problématiques que je rencontre régulièrement mais qui se règlent grâce à un travail de fond bien moins complexe qu’il n’y paraît.
Par exemple, un jeune cheval avec conflit de processus épineux, rétif et sensible, jugé non montable par quelques vétérinaires est aujourd’hui très à l’aise et vigoureux en selle, après plusieurs mois de travail au pas, avec une cadence adaptée et un centre de gravité à gérer en mouvement.

Faites attention au qualificatif porté à vos chevaux, bien souvent j’assiste à des problématiques d’équilibre importantes qui peuvent se gérer et modifier la vie de votre cheval et les frais qui y sont associés.

 

Au plaisir 🙂

Le hunter, discipline complète

Hello ! 👋

 

Ajourd’hui, je vais vous parler de hunter 🤩

 

Grande passionnée de sport, de performance et de technique, j’ai arrêté les concours à la suite de mon expérience de groom international sur le circuit 5* après plusieurs années à cotoyer le haut niveau.

 

Pourquoi le hunter ?

En effet, après toutes ces années la tête dans le guidon, je ne me rendais plus compte de ce que nous mettions en place dans le quotidien de nos chevaux au travail. C’est alors que j’ai vu le décalage entre mon éthique et mon métier. J’ai alors décider de raccrocher les bottes pendant plusieurs années et de m’éloigner des carrières et des obstacles.

 

Une discipline équilibrée.

Désormais, il est difficile pour moi de regarder la discipline du CSO d’un œil admiratif suites aux dérives observées et vécues, mais l’aspect sportif me manquait. Pour la petite histoire, je reste aussi persuadé qu’il existe nombre de cavaliers à réaliser le saut d’obstacle de manière éthique, eh oui, ne mettons pas tout nos oeufs dans le même panier !

 

Passionnée par le cheval quarter horse, j’ai un jour eu l’oppotunité de regarder des épreuves de hunter pour cette race. C’est la révélation ! Fini la course à l’échalote et le labourage de carrière, je découvre une discipline ou équilibre, cadence et fonctionnement son vos meilleurs amis.

 

Je décide alors d’investir dans cette discipline et de devenir entraîneuse de hunter. J’y découvre aussi un lien puissant avec l’optimisation du fonctionnement du cheval et du cavalier. Sauté, tout en respectant une régularité et une constance dans le travail du cheval, permettre au couple d’évoluer vers une harmonie, de la finesse et une écoute mutuelle. J’y vois beaucoup d’avantages que je n’avais pas réussi à trouver auparavant.

 

En plus, pas besoin de sauter haut si vous n’aimez pas ça ! Le hunter offre une complexité technique très intéressante qui s’adapte à tous les niveaux.

 

Je vous en parlerai donc très régulièrement.

 

Margot 🌿

Position du cavalier et fonctionnement

Hello ! 👋

 

Aujourd’hui, nous allons parler de l’équitation française et de son héritage au sujet de la position du cavalier.

 

L’équitation que l’on apprend est issue de l’art équestre français. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour nous, cavalier et cavalière ? Est-ce que, si j’apprends l’équitation classique en France, j’apprends cette équitation ?

 

Nous allons remonter le fil de l’histoire pour comprendre les conseils que l’on entend dans nos carrières et nos manèges de nos jours, et aussi et pourquoi, il est intéressant de développer ses propres outils.

 

Il faut savoir que l’équitation française est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité, eh oui, rien que ça ! Il est dit que la pratique de l’équitation française est “fondée sur l’harmonie des relations homme-cheval, la légèreté et l’absence de contraintes.”.

 

Dans son histoire, l’équitation française voit son parcours lié à l’art, la recherche de l’élégance, mais aussi sa militarisation. Toute au long de sa vie, cet art inspiré par des écuyers italien, se construit dans différentes académies qui enseignent aux jeunes nobles l’art de monter à cheval. Un point d’honneur est mis sur l’élégance en plus du fait de se déplacer à cheval et/ou de chasser.

 

Différents lieux se créent au fur et à mesure de l’histoire afin de répandre cette équitation. Les écuyers y transmettent leur savoir à leurs élèves. Cette transmissions passe au-delà des réformes politiques et des mutations liées aux usages du cheval.

Saumur voit ainsi le jour pour former les instructeurs équestre de l’arméer et de la cavalerie grâce à des instructeurs de renoms. Saumur, qui héberge de nos jours le Cadre Noir et l’École Nationale d’Équitation est une digne héritière de cet art français.

 

Mais quel est donc aujourd’hui, le poids de cette équitation dans notre fonctionnement de cavalier ? Existe-t-il une limite pour nous, cavalier et cavalière, dans notre équitation par rapport à ces enseignements de tradition ? Est-il possible d’y apporter un cadre plus souple ?

 

Toutes ces questions sont importantes. Je pense qu’il est intéressant de sortir des dictats d’une équitation classique qui ne s’avère pas s’adapter à chacun et chacune (dû notamment à l’évolution de nos connaissances en terme de physiologie, psycho-motrocité, locomotion, préférence motrice,..). Si elle peut convenir à certains et certaines, bon nombre d’entre nous n’y pas ou plus les réponses au fur et à mesure de l’évolution de la société et de la place du cheval en perpétuelle évolution.

 

La posture du cavalier

 

Voici un texte publié sur le site de l’IFCE mettant en évidence les qualités requise pour avoir un fonctionnement correct à cheval :

FFSE (1974). Manuel d’équitation. Page 17.

 

« Le cavalier doit être assis d’aplomb, les fesses portant également sur la selle et le plus en avant possible ;

– Les cuisses tournées sans effort sur leur plat, ne s’allongeant que par leur propre poids et celui des jambes ;

– Le pli du genou liant ;

– Les jambes libres et tombant naturellement, les mollets en contact avec le cheval sans le serrer, la pointe des pieds tombant librement quand le cavalier est sans étriers ;

– Le rein et les hanches souples ;

– Le haut du corps aisé, libre, droit ;

– Les épaules effacées et également tombantes ;

– Les bras libres, à demi-ployés, les coudes tombant naturellement ;

– Le poignet à hauteur du coude et dans le prolongement de l’avant-bras, le pouce en-dessus ;

– La tête droite, aisée et dégagée des épaules, le regard haut. »

Ce texte, proposé en 1974, est aujourd’hui toujours d’actualité dans la formation des professionnels, futurs professionnels et donc dans nos écoles d’équitation au sujet de la position du cavalier.

 

Pour autant, chaque corps étant différent, il est très important de s’écouter et de se respecter. Il n’est pas indispensable de fonctionner de manière identique que son voisin, que le cavalier ou la cavalière que nous admirons, que son/sa coach, bien au contraire !

Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour la position du cavalier, c’est d’avant tout vous écouter et d’écouter votre corps. C’est ainsi que vous pourrez mieux comprendre VOTRE fonctionnement et par la suite, l’accorder à celui de votre cheval pour ne former qu’un.

 

Si parmi tout les pré-requis écrit plus haut en italique, certains vous mettent en inconfort, c’est qu’il y a une raison, votre corps et votre ressenti l’exprime, alors trouver votre solution, même si elle sort des sentiers battus pour la position du cavalier.

 

Prenez soin de vous, c’est ainsi, aussi, que vous pourrez prendre soin de vos chevaux 😊

 

 

Margot 🌿

 

 

 

 

Anatomie du cheval et du cavalier au coeur de l’équitation

Et si nous prenions un temps pour comprendre l’anatomie du cheval ?

 

Nous montons à cheval ou nous travaillons à pied sans pour autant connaître réellement l’anatomie du cheval et l’incidence du mot “quadrupède”. Bien qu’il fasse rire beaucoup d’enfants et qu’il soit lié au fait d’avoir “quatre pattes” pour la plupart d’entre nous. Pour autant, il est fondamental de bien comprendre ce qu’il représente et ce qu’il apporte au sein du fonctionnement du cheval et de son entraînement

 

De notre côté, nous sommes des bipèdes et des prédateurs, nous sommes donc bien loin du mode de fonctionnement cérébrale et physique du cheval et pourtant… on match plutôt bien quand on y comprend quelque chose !

Ton travail en tant qu’accompagnateur, camarade, cavalier, gardien,… c’est d’amener le maximum de confort pour développer une activité équestre, quelle qu’elle soit, tout en respectant l’intégrité physique et mentale du cheval. Que ce soit du travail au sol, monté, de la compétition, de la randonnée, et même lorsque le cheval est jeune ou à la retraite. Pour ma part, je trouve que cela fait partie du minimum vital à leur offrir par rapport à nos différentes demandes et modes de vie que nous leur offrons.

🧠 Mais alors, pourquoi dois-tu prendre du temps pour comprendre l’anatomie du cheval mais aussi de l’Homme ? 

Parce que nos corps sont liés, par du matériel ou non, mais aussi par l’esprit. Ils ressentent nos intentions et nos émotions. Si nous ne sommes pas en mesure d’avoir conscience de nos mouvements, de la partie du corps que nous engageons, de nos émotions, comment peuvent-ils comprendre nos demandes clairement ? Car oui, nous n’avons pas le même langage.


😶‍🌫️ N’as-tu pas déjà eu un cas de figure comme celui-ci ? Je suis au top de la technique, je sens que je suis vraiment pas mal, mais je n’y arrive pas, le mouvement ne passe pas, en tout cas pas comme de l’aimerai, l’attitude n’est pas totalement correcte, mon cheval reste tendu.

 Peut-être parce que la lecture de ton corps et de ton état d’esprit n’a pas été réellement scanné et identifié.


Créer l’Unité et un fonctionnement optimal, sans avoir conscience de son corps et de celui du cheval, peut permettre d’atteindre certains objectifs, mais jamais la complétude d’un mouvement, d’une émotion,… Tu garderas un petit goût en arrière bouche en te disant “mince, il manque quelque chose,…”.

😁 Et si le travail du cheval était finalement le travail de l’humain et l’apprentissage de l’anatomie du cheval ?

En apprenant et en comprenant le fonctionnement du cheval, tu es en capacité de mener un exercice et un entraînement adapté. Mais si tu ne comptes pas par la conscience et le fonctionnement de ton corps, alors tu n’atteindras pas des sommets. Quel que soit ton objectif.

Il est plus qu’important que de nos jours, nous prenions conscience de cela. Lorsque tu comprendras ton corps et que tu seras en capacité de fonctionner pleinement à cheval alors, je peux te promettre une chose, si tu as des enrênements ou des mors coercitifs, ils seront bientôt en vente !

Mais pourquoi comprendre le fonctionnement du cheval et du cavalier peut résoudre des problèmes ?

Parce qu’en comprenant et en sachant analyser ces fonctionnements, ceci te permettra en selle ou à pied d’être synchronisé avec ton cheval, d’avoir le bon timing, la bonne émotion et l’exprimer grâce à ton corps. Car oui, le principal canal de communication avec le cheval reste le non-verbal. Plus tu sera clair dans ta gestuelle et ton fonctionnement, moins tu auras de gestes parasites et plus tu seras synchronisé avec ton cheval. C’est une étape plus qu’importante et malheureusement beaucoup trop négligée.

👏 Alors peut-être qu’avant de prétendre travailler notre cheval, nous ne devrions pas travailler, d’abord, sur nous et apprendre l’anatomie du cheval ? 

Le fonctionnement du cavalier

Hello ! 🙂

Aujourd’hui nous allons un petit moment ensemble pour parler du fonctionnement du cavalier.

Dans nos leçons d’équitation, qu’elles soient collectives ou privées, nous avons rarement entendu des corrections de positions et résolu la problématique dans la minute qui suit.

En effet, nous avons tous entendu « redresse-toi ! », « baisse tes talons ! », « regarde droit devant », « fixe tes jambes », « ton assiette ! »,… Et nous avons eu envie de répondre : « Oui, je sais, merci, mais comment je fais ?! » 🥵

 

💡 Pour savoir comment résoudre ces soucis de positionnement et/ou de fonctionnement, il faut prendre en compte une chose, le fonctionnement du cavalier. Ce que l’on voit est très souvent une conséquence visuelle. Notre corps est comme un mécanisme de montre, si un engrenage ne fonctionne plus ou peu, cela à une incidence sur la mécanique générale de cette montre.

Si ce que l’on voit est une conséquence, soit une suite à l’action. Que cela veut-il dire, comment résoudre la problématique que j’observe dans le fonctionnment du cavalier ?

Lorsque nous apercevons un dysfonctionnement, il est essentiel de remonter à la source. Dans le cadre de notre équitation et du fonctionnement de notre corps, il est important de prendre conscience de l’importance du ressenti et de la compréhension de son mécanisme.

Nous ne pouvons pas régler les problématiques fonctionnelles et posturales via un article mais il est toutefois possible de vous apporter quelques clés et précisions pour commencer à comprendre ce qu’il se passe là dedans 😉

Bien entendu ces conseils sont une généralité et ne prennent en aucun cas des problématiques et spécificités médicales. Equit’ and Move est là pour vous aider et améliorer le fonctionnement du cavalier !


➡️ Aujourd’hui, je vais donc vous parler du « Check Up cavalier » qu’il est nécessaire de mettre en place avant de monter, durant une séance et en descendant. Ainsi, vous saurez si votre séance à été bénéfique pour vous ou une vraie torture !

Quelles parties du corps est importante à cheval pour le fonctionnement du cavalier ? Et bien, j’ai bien envie de vous répondre… toutes ! Mais ceci ne va pas beaucoup vous aider.
Nous allons séparer les choses en deux catégories pour ne pas trop se mélanger les pinceaux : le haut du corps et le bas du corps.


C’est parti ! Commençons par le haut du corps.

 

😊 La tête :

Cette partie va révéler beaucoup de choses sur la gestion émotionnelle et le stress du cavalier. J’entends et je vois régulièrement « rentre ton menton », « allonge ton cou », « ne contracte pas tes muscles du cou »,… Hum… toujours le même soucis, comment faire ?! Si ces muscles sont rigides et leurs fibres (principal constituant du tissu musculaire) raccourcis à terme, c’est bien parce que je suis « un petit peu » tendu !

Voici une astuce, travaille au sol ! Cette problématique ne peut pas se résoudre pleinement à cheval car tu es en déséquilibre quasi constant, tu vas donc rechercher une stabilité et pour la trouver tu vas certainement te contracter. Si on ajoute le facteur émotionnel, ça ne fait qu’empirer !

N’hésite pas à faire des étirements (cervicales, muscles oculaires, zone de la mâchoire) si tu as un petit moment dans ta journée, respire et étire toi pour rééduquer les muscles et ton corps.

🎉 En bonus, si tu es prêt(e) pour cela à identifier ce qui crée chez toi cette tension. Peur, stress, frustration,… ? Tu trouveras des réponses concrètes pour progresser et développer tes capacités avec sérénité !

 

🤸‍♀️ Les épaules :

« Aller, redresse tes épaules ! »

Nous battons le record de conseils en carrière avec nos épaules. Par posture naturelle ou par jeu de confort/inconfort nous avons régulièrement les épaules fermées. Il y a différentes conséquences à cela comme : une respiration thoracique moins efficace, une diminution de la mobilité du haut du corps, un équilibre plus fragile.

Ton secret ? Apprendre la respiration latéral thoracique et le P.P.N !

Généralement, lorsque nous tenons cette position dans notre quotidien, nous avons les fibres musculaires de nos pectoraux plus courtes .

Tu peux choisir de te battre avec tout ça à cheval pendant des années ou bien passer par la case étirements au sol et renforcement. Pour l’avoir vécu, la solution N°2 est de loin la plus efficace et confortable !

 

🤚 Le dos :

1, 2, 3,… P.P.N !

Ton meilleur ami pour mieux fonctionner à cheval et diminuer tes maux de dos.

😎 Périné, Pet, Nombril ! 100% classe et 100% efficace ! 

1. Périné : j’actionne ma sangle musculaire profonde pour gagner en stabilité.

2. Pet : je contracte mes fessiers de manière à retenir un gaz afin de renforcer cette sangle musculaire profonde et garder la mobilité de mes hanches.

3. Nombril : je ramène mon nombril vers ma colone vertébral por activer mes abdominaux.

 

💪 Les bras :

N’oublie plus l’importance de tes coudes et de tes poignets. Ce sont nos grands oubliés mais quelle importance pour avoir une belle qualité de contact, stable et moelleux !

Nous pensons que cela vient uniquement des épaules, du fait qu’elles soient trop en avant ou arrière, trop raides. Attention cela est un tout, se concentrer sur une partie du corps ne va pas t’aider à résoudre des soucis de contact.

Bien souvent, des cavaliers passent à des mors plus durs, du matériel coercitif, longent leurs chevaux avec des entraînements pour chercher à muscler leurs chevaux et corriger une attitude mais avant cela, pense à fonctionner sur ton cheval.
L’équitation est une conversation qui se réalise à deux, je vois trop souvent du matériel inadapté et coercitif alors que cela peut être facilement et largement évité si nous nous mettons…
à travailler notre fonctionnement !
Tes bras pourront fonctionner correctement lorsque tu auras une vraie sangle musculaire profonde afin de ne plus subir le mouvement du cheval mais bel et bien, le suivre avec le bon timing !

J’entends souvent, « ton cheval ne te donne rien là ! », lui as-tu donné quelque chose en amont ? Fonctionne-tu correctement ? Car souvent la solution est là,…

N’oublie pas, nous avons pris la décision de les sortir du pré, nous avons donc la responsabilité de fonctionner correctement avant de leur demander quoi que soit, ne serait-ce que par respect pour eux.


Allez, on termine par le bas du corps :

🙏 Le bassin :

 

Une deuxième couche de P.P.N !

Cette partie du corps est un indispensable, c’est ton numéro uno.

Fais fonctionner ton bassin et non tes mains et tes jambes.

Pour bien tomber à cheval, je t’encourage à serrer ton contact et tes jambes. Ainsi ton bassin ne sera plus en contact et/ou bien positionné dans ta selle et c’est l’éjection garantie !

Avez-vous déjà vu un cow-boy monter des broncos ? Nous avons des leçons à prendre d’eux 😉

😁 Je te laisse méditer à ce sujet !


🦵 Les jambes :

A cheval nous sommes debout, mais attention, ton “plancher de maison” n’est pas sous tes pieds, ce n’est pas tes étriers qui doivent te servir de point d’appui (même s’ils sont très jolis, ça ne sert à rien de s’appuyer dessus, bien au contraire !).

Le plancher de votre maison est sous ton bassin, c’est le contact entre ton corps et ta selle.
Pour tes jambes,… elles sont à la caves ! Elles ne sont pas là pour s’accrocher mais pour papoter avec ton cheval.

Tes genoux et tes chevilles fonctionnent correctement lorsque ton bassin fonctionne correctement.


🦶 Les pieds :

Vérifie si tes doigts de pieds sont mobiles ou tendus et tu auras un bon compte rendu de ton fonctionnement général.


✨ Notre corps est un cercle vertueux, n’oublie pas tes articulations et lorsqu’une d’entre-elles est bloquées, ne fonctionnent plus, essaye d’identifier pourquoi ce blocage est là, est-ce du stress ? Une émotion ? Un déséquilibre ? En ayant cette réflexion, tu arriveras petit à petit, à affiner ton ressenti et ton feeling à cheval pour être dans le bon timing avec lui. Ne subis plus le mouvement, va avec lui, fait lui confiance ! Et s’il y a bien une chose à retenir, c’est bien le renforcement musculaire et le travail de mobilité à faire au sol ! C’est parti pour investir dans un tapis de gym et améliorer le fonctionnement du cavalier !