by Margot Toullec

Position du cavalier et fonctionnement

Hello ! 👋

 

Aujourd’hui, nous allons parler de l’équitation française et de son héritage au sujet de la position du cavalier.

 

L’équitation que l’on apprend est issue de l’art équestre français. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour nous, cavalier et cavalière ? Est-ce que, si j’apprends l’équitation classique en France, j’apprends cette équitation ?

 

Nous allons remonter le fil de l’histoire pour comprendre les conseils que l’on entend dans nos carrières et nos manèges de nos jours, et aussi et pourquoi, il est intéressant de développer ses propres outils.

 

Il faut savoir que l’équitation française est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité, eh oui, rien que ça ! Il est dit que la pratique de l’équitation française est “fondée sur l’harmonie des relations homme-cheval, la légèreté et l’absence de contraintes.”.

 

Dans son histoire, l’équitation française voit son parcours lié à l’art, la recherche de l’élégance, mais aussi sa militarisation. Toute au long de sa vie, cet art inspiré par des écuyers italien, se construit dans différentes académies qui enseignent aux jeunes nobles l’art de monter à cheval. Un point d’honneur est mis sur l’élégance en plus du fait de se déplacer à cheval et/ou de chasser.

 

Différents lieux se créent au fur et à mesure de l’histoire afin de répandre cette équitation. Les écuyers y transmettent leur savoir à leurs élèves. Cette transmissions passe au-delà des réformes politiques et des mutations liées aux usages du cheval.

Saumur voit ainsi le jour pour former les instructeurs équestre de l’arméer et de la cavalerie grâce à des instructeurs de renoms. Saumur, qui héberge de nos jours le Cadre Noir et l’École Nationale d’Équitation est une digne héritière de cet art français.

 

Mais quel est donc aujourd’hui, le poids de cette équitation dans notre fonctionnement de cavalier ? Existe-t-il une limite pour nous, cavalier et cavalière, dans notre équitation par rapport à ces enseignements de tradition ? Est-il possible d’y apporter un cadre plus souple ?

 

Toutes ces questions sont importantes. Je pense qu’il est intéressant de sortir des dictats d’une équitation classique qui ne s’avère pas s’adapter à chacun et chacune (dû notamment à l’évolution de nos connaissances en terme de physiologie, psycho-motrocité, locomotion, préférence motrice,..). Si elle peut convenir à certains et certaines, bon nombre d’entre nous n’y pas ou plus les réponses au fur et à mesure de l’évolution de la société et de la place du cheval en perpétuelle évolution.

 

La posture du cavalier

 

Voici un texte publié sur le site de l’IFCE mettant en évidence les qualités requise pour avoir un fonctionnement correct à cheval :

FFSE (1974). Manuel d’équitation. Page 17.

 

« Le cavalier doit être assis d’aplomb, les fesses portant également sur la selle et le plus en avant possible ;

– Les cuisses tournées sans effort sur leur plat, ne s’allongeant que par leur propre poids et celui des jambes ;

– Le pli du genou liant ;

– Les jambes libres et tombant naturellement, les mollets en contact avec le cheval sans le serrer, la pointe des pieds tombant librement quand le cavalier est sans étriers ;

– Le rein et les hanches souples ;

– Le haut du corps aisé, libre, droit ;

– Les épaules effacées et également tombantes ;

– Les bras libres, à demi-ployés, les coudes tombant naturellement ;

– Le poignet à hauteur du coude et dans le prolongement de l’avant-bras, le pouce en-dessus ;

– La tête droite, aisée et dégagée des épaules, le regard haut. »

Ce texte, proposé en 1974, est aujourd’hui toujours d’actualité dans la formation des professionnels, futurs professionnels et donc dans nos écoles d’équitation au sujet de la position du cavalier.

 

Pour autant, chaque corps étant différent, il est très important de s’écouter et de se respecter. Il n’est pas indispensable de fonctionner de manière identique que son voisin, que le cavalier ou la cavalière que nous admirons, que son/sa coach, bien au contraire !

Le meilleur conseil que je puisse vous donner pour la position du cavalier, c’est d’avant tout vous écouter et d’écouter votre corps. C’est ainsi que vous pourrez mieux comprendre VOTRE fonctionnement et par la suite, l’accorder à celui de votre cheval pour ne former qu’un.

 

Si parmi tout les pré-requis écrit plus haut en italique, certains vous mettent en inconfort, c’est qu’il y a une raison, votre corps et votre ressenti l’exprime, alors trouver votre solution, même si elle sort des sentiers battus pour la position du cavalier.

 

Prenez soin de vous, c’est ainsi, aussi, que vous pourrez prendre soin de vos chevaux 😊

 

 

Margot 🌿